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Le baron Arnoult-Paul Thénard naît à Paris le 6 octobre 1819 .
Il est le fils du baron Louis-Jacques Thénard, célèbre chimiste, membre de l’Institut, professeur au collège de France et à l’école polytechnique, inventeur en 1799 du bleu Thénard ou bleu de cobalt pour la porcelaine, et qui découvrit l’eau oxygénée en 1818.
Un beau bagage familial pour le jeune Paul qui suit les traces de son père sur les voies de la chimie.
Il se marie en 1842 et met ses connaissances scientifiques au service du domaine viticole de Givry (Saône-et-Loire) appartenant à son épouse et qui porte encore aujourd’hui le nom de domaine Thénard.
Chateau de Talmay
Mais c’est au château de son épouse, dans la petite bourgade de Talmay, en Côte-d’Or, qu’il installe son atelier et qu’il élit résidence jusqu’à sa mort, le 8 août 1884.
Il devient rapidement un notable local, maire de Talmay de 1852 à 1866, représentant le canton de Pontailler-sur-Saône au conseil d’arrondissement de 1852 à 1856, puis au conseil général jusqu’en 1871.
Sa notoriété lui vaut d’être emmené en otage à Brême, en Allemagne, pendant trois mois durant la guerre de 1870. Il fait construire une ferme modèle dans le village et utilise pour la première fois des engrais chimiques, vite suivi par les fermiers éleveurs de la région.
Ses études de chimie appliquées à l’agriculture sont reconnues par l’Académie des sciences qui lui ouvre ses portes le 15 février 1864.
Il s’illustre par la découverte de l’usage du sulfure de carbone pour vaincre le phylloxéra qui décime le vignoble en cette fin de XIX e siècle.
Il sauve ainsi les vignes bourguignonnes et même européennes, jusqu’à la pratique de la greffe sur plants américains importés par son propre fils, Arnaud Thénard.
Grâce aux barons Thénard et depuis Talmay, la dramatique crise du plus célèbre fléau de la vigne est endiguée.
Le sulfure de carbone :
Très toxique le sulfure de carbone fut utilisé par de nombreux vignerons pour lutter contre le phylloxéra , provoquant de graves accidents.
Les vignes de la Romanée-Conti ( à Vosnes-Romanée , en Côte-d'Or) furent traitées avec ce redoutable produit jusqu'en 1944 .
31 commentaires -
Bonjour ,
Nous voilà déjà à la date du 20 Mars et c'est enfin le printemps ; en tout cas sur le calendrier .
L'hirondelle et la primevère sont les deux symboles du printemps .
Qu'en est il ailleurs ...
Au Canada et en France, le printemps sur le calendrier commence le jour de l'équinoxe de printemps (le plus souvent le 20 ou 21 mars) et se termine le jour du solstice d'été (le plus souvent le 21 juin).
Dans le calendrier iranien, le premier jour du printemps, norouz, est resté le premier jour de l'année. La fête est célébrée par certaines communautés le 20 mars systématiquement, et par d'autres le jour de l'équinoxe vernal de l'hémisphère nord, qui a lieu soit les 19, 20 ou 21 mars.
En Russie, le printemps débute le 1er mars, en conformité avec le printemps météorologique.
En Australie et en Nouvelle-Zélande, le début du printemps officiel est le 1er septembre, en accord avec le printemps météorologique de l'hémisphère sud.
Dans le calendrier luni-solaire chinois, dit « calendrier chinois », le printemps commence vers début février et se termine vers fin avril.
La fête du printemps y coïncide avec les dates du printemps astronomique, ainsi qu'avec le nouvel an : c'est le début des semences et d'une fête de deux semaines.
De la même façon, le calendrier celtique traditionnel fait commencer le printemps au 1er février, avec la fête d'Imbolc.
Il respecte ainsi la cohérence du calendrier astronomique, qui placera ensuite le début de l'été au 1er mai (et non au 21 juin, jour du solstice et ainsi milieu de l'été), le début de l'automne au 1er août, et le début de l'hiver au 1er novembre.
Je reprend le nom des jours du calendrier républicain pour le mois de Germinal .
1 Primevère (en date du 20 mars )
2 Platane
3 Asperge
4 Tulipe
5 Poule
6 Bette
7 Bouleau
8 Jonquille
9 Aulne
10 Couvoir
11 Pervenche
12 Charme
13 Morille
14 Hêtre
15 Abeille
16 Laitue
17 Mélèze
18 Cigüe
19 Radis
20 Ruche
21 Gainier
22 Romaine
23 Marronnier
24 Roquette
25 Pigeon
26 Lilas
27 Anémone
28 Pensée
29 Myrtille
30 Greffoir.
"Certains amis, comme les hirondelles, arrivent au printemps ; mais comme les oiseaux qu'ils prennent pour modèles, ils partent aussitôt que vient le mauvais temps."
Joie du printemps
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir , il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue‐tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!
Lucie Delarue‐Mardrus 1874‐1945
Je ne voudrais pas vous quitter sans oublier de souhaiter un bon anniversaire à mon amie
Mirabelle .
Tchin , tchin !!! ma belle .
Je t'envoie des fleurs et toute mon amitié .
39 commentaires -
Bonjour ,
Aujourd'hui dans la série des petits métiers d'autrefois nous nous arrêterons
pour faire un peu connaissance avec
Les scieurs de long.
Image dans les années 1930
Les scieurs de long exercent un très vieux métier dont la tâche était de débiter des troncs d'arbres dans la longueur , c'est à dire dans le sens du fil pour obtenir ,
planches ,
poûtres,
chevrons,
solives destinés à la fabrication d'étals pour les mines,
traverses de chemin de fer ,
merrains (utilisées en tonnelerie)
bois pour des allumettes !
Pour ce métier saisonnier, le scieur de long émigrait à l'automne pour ne revenir qu'à la belle saison , soucieux de rapporter son maigre pécule .
Dans les années 1913
Un passe-partout, la lame pouvait atteindre 1,80m pour les travaux de bûcherônnage ; peut être en complément de la scie de long!
Ne pouvait être scieur de long qui le voulait , il fallait être robuste et ne pas craindre les rigueurs de l'hiver .
Il fallait aussi avoir un sacré coup de main et de la souplesse pour ne pas que la lame se coince ... !
Un travail bien pénible pour arriver à gagner un peu d'argent pour nourrir sa famille ...
Bonne semaine à tous ,
37 commentaires -
En cette journée de la Femme , je voulais vous parler aujourd'hui d' une femme qui a contribué à améliorer notre vie de tous les jours ,
Je vous présente Herminie Cadolle .
Voici son histoire ; et c'est aussi à travers elle l'histoire de l'invention du soutien-gorge .
Herminie Cadolle (1842-1924) :
une double expérience de militante féministe et de couturière hors pair.
Fille d'un ouvrier-couvreur de Beaugency (Loiret), Herminie Cadolle, née Eugénie Sardon,
a vu le jour en 1842.
Sa famille émigra à Paris où la jeune femme fut engagée comme ouvrière corsetière dans l'un des nombreux ateliers de confection que comptait alors la capitale.
En 1871, elle devint une figure importante de la Commune de Paris, aux côtés de Louise Michel.
Ernest Philippe Cadolle, son mari, qui était peintre en bâtiment, s'enrôla dans la Garde nationale durant la Commune, ce qui lui valut une condamnation à deux ans d'internement ;
Herminie écopant pour sa part d'une peine de 6 mois de prison.
À l'origine du soutien-gorge : une féministe révolutionnaire
Voici ce que j'ai découvert dans cet article écrit Par Barbara MartySi aujourd'hui de nombreuses femmes se libèrent de leur soutien-gorge pendant le confinement,
ce sous-vêtement n'a pas toujours été vécu comme une contrainte.
À sa création au XIXe siècle, il a même considérablement changé leur quotidien.
Critiqué, rejeté comme symbole d’oppression du corps des femmes, le soutien-gorge a pourtant été inventé par une ouvrière féministe révolutionnaire en 1889.
Un sous-vêtement novateur baptisé "Bien-être"
En 1889, l'Exposition universelle de Paris exhibe les innovations majeures du temps comme la Tour Eiffel. Une ouvrière corsetière française, Herminie Cadolle, y présente son invention : le "corselet-gorge".
Pour l'époque, le sous-vêtement, qui s'apparente à un demi-corset, est absolument novateur.
Il maintient la poitrine par les épaules et promet un confort inouï pour les femmes.
D’où son nom évocateur : “Bien-être”.
Et ce n’est pas un hasard si sa créatrice est une révolutionnaire dans l’âme.
Herminie Cadolle : une ouvrière féministe révolutionnaire
Née en 1842 dans une famille modeste, Herminie Cadolle devient ouvrière dans une usine de fabrication de corsets.
Image datant de 1907.
Engagée, elle côtoie les figures politiques majeures de son temps et sera détenue six mois en prison à cause de son rôle dans l’insurrection de la Commune de Paris.
Militante, elle rejoint l’un des premiers mouvements féministes français :
"l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés".
Elle y rencontre l’anarchiste Louise Michel et se bat pour les droits des femmes, qui n’ont ni le droit de vote ni le droit d’ouvrir un compte en banque.
Libérer les femmes du corset...
En 1887, Herminie Cadolle part à l’autre bout du monde et s’installe à Buenos Aires, en Argentine, où elle continue de concevoir de la lingerie.
C’est là que lui vient une idée révolutionnaire pour libérer les femmes du corset, qu’elle considère comme un carcan.
Ce corset, l’encombrement, le poids des vêtements qui viennent par-dessus, les chapeaux, les voilettes, les accessoires, etc.
Tout cela réduit la femme à un objet de représentation sociale.
Elle va incarner la réussite du mari. Point barre.
Catherine Örmen, historienne de la mode. "Le corset provoque alors pour les femmes qui le portent malaises, indigestions, douleurs au dos et aux côtes. Il entrave leur respiration et leurs mouvements les plus simples : marcher, courir, se pencher, s’asseoir."
Avec son idée de “corselet-gorge”, Herminie Cadolle veut libérer bien plus que le corps des femmes :
elle veut les émanciper.
Une femme montre son corset de style victorien à la fin des années 1890. © Getty - Musée des Arts Décoratifs de Paris
Dans son élan féministe, libérer le corps de la femme, c’était aussi libérer le mental, quelque part.
À un moment donné, elle a eu l’idée de séparer le corset en deux, de mettre des bretelles et de créer un système en W pour faire tenir l’ensemble.
Elle a petit à petit amélioré ce produit, cette lingerie. Et quand elle est revenue en France après son séjour argentin, elle a demandé aux filateurs de Troyes de lui créer des bretelles en caoutchouc.
Et là, ça a été extraordinaire parce que le confort était très grand et le produit du soutien-gorge est devenu tout à fait moderne.
Il a été assez proche du produit que nous connaissons aujourd’hui.
En 1889, elle rentre en France persuadée que son idée va séduire.
Mais les mœurs vont évoluer lentement. À l’époque, le corset accompagne toutes les étapes de la vie des femmes.
Dès 5 ans, des corsets étaient proposés dans les catalogues des grands magasins. Donc le corps de la femme était débile.
Physiologiquement, il était déformé. C’est par petites étapes, progressivement, que le corps va se libérer.
Vous voyez ce que ça peut faire comme impression… Catherine Örmen, historienne de la mode. 1898 : le soutien-gorge est breveté
En 1898, Herminie Cadolle dépose le brevet du tout premier soutien-gorge moderne.
Son invention se révèle en phase avec un changement sociétal profond car au tournant du XXe siècle,
les femmes s’émancipent.
Vers 1905, une nouvelle silhouette se dessine : c’est la silhouette dite “Empire”. Le soutien-gorge va se répandre petit à petit, à mesure que les robes vont être de plus en plus larges et de moins en moins ajustées.
Finalement, ce qui va faire disparaître le corset, c’est l’engouement pour le sport.
Et c’est surtout, lors de la Première Guerre mondiale, lorsque les femmes vont se mettre à devenir actives.
" Forte de son succès, Herminie Cadolle se réinstalle en France et ouvre son propre atelier de lingerie à Paris en 1910.
De son vivant, elle emploie près de 200 ouvrières et vend même ses créations à des clientes fortunées à l’étranger.
Elle donne ainsi naissance à sa marque, toujours en activité aujourd’hui : la Maison Cadolle.
L’invention d’Herminie Cadolle ne cessera d’être améliorée après sa mort en 1924 et s’imposera comme un sous-vêtement incontournable... devenu aujourd'hui à son tour symbole de contrainte sur le corps des femmes."
Publicités Cadolle , image datant de 1913
La marque Cadolle existe encore de nos jours et est spécialisée dans les sous-vêtements de luxe ..
Je vous souhaite une bonne journée
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